Pau :
Elle arrive à Pau à 9 mois, son père s’y installant pour travailler en Vallée d’Aspe. En 1936, elle perd un frère, partisan républicain, fusillé par les franquistes, puis en récupère un autre bien mal en point après son engagement face aux fascistes.
Sa famille le retrouve dans un camp de jeunes près de la Tour de Carol en 1939 très malade.
Début 1940 Julio Ferrer, l’oncle de Carmen Blasco devient un des organisateurs de la M.O.I. à Pau.
En 1941 Carmen participera à l’évasion de l’hôpital de Pau d’un « Brigadiste » allemand blessé pendant la guerre d’Espagne et recherché par la Gestapo.
Louvie-Juzon :
Carmen et Luciano passeront à la Résistance armée en devenant agents de liaison de la 10ème Brigade de Guérilleros.
Carmen effectuait la liaison entre la montagne, le maquis de Pédéhourat (vallée d’Ossau) et la plaine, les vallées entre les différents groupes et bases.
Aucun maquis ne pouvait se passer de cette infrastructure et de ces échanges de communications.
Ces agents de liaison courraient beaucoup plus de risques que ceux qui restaient au maquis dans les montagnes
Oloron Sainte-Marie :
Se déplaçant à vélo, ses principaux circuits étaient à Oloron, chez son contact le photographe Nicomède Gomez de l’U.N.E. (Union Nacional Española), Louvie-Juzon, Buzy au 526ème Groupe de Travail Étrangers (G.T.E.) où existait une importante structure clandestine.
Ingénieusement, un mécanicien résistant lui avait fait un montage spécial lui permettant de cacher des documents ou des petites choses dans le guidon ou le cadre métallique de son vélo.
Elle transportait ainsi durant cette période des courriers, des messages, de l’argent, mais aussi des vêtements, des médicaments et parfois même des valises dont elle ne connaissait pas le contenu.
Elle assurait également la liaison entre la 9ème et la 10ème Brigade de guérilleros des Hautes-Pyrénées.