La redécouverte et la mise en lumière du passé métissé de l’Aquitaine a permis de mieux comprendre son histoire globale. C’est indéniable.
Mais en plus des histoires de personnes ayant vécu directement l’exil et l’immigration, il semble crucial d’éclairer aussi l’action de celles et ceux qui ont œuvré pour la promotion de cette mémoire, mais aussi, et cela va de pair, pour un meilleur accueil des personnes migrantes.
Certaines de ces personnes ont agi et aidé (démarches juridiques, sociales et culturelles) en leur propre nom, d’autres représentent des associations ou des institutions, et leurs récits nous semblent indispensables à la quête de reconnaissance de cette mémoire de l’immigration.
Le projet est le fruit d’une longue réflexion, démarrée en 2011. Il a pris forme en 2013, suivant la méthode de collecte d’entretiens utilisée précédemment.
Il est à noter que lors des interviews, la plupart des témoins ont confié au Rahmi une série de documents illustrant leurs engagements et leurs propos. Ces documents sont visibles dans le bloc « Ressource » de chaque témoin.
Cette collecte a démarré en 2012 après la constitution d’un comité de travail réunissant le Rahmi, l’Alifs et O2 Radio. Une sélection de témoins a été opérée, puis l’enquêtrice Fara Pohu a été engagée, formée au contexte historique, ainsi qu’à la technique d’archivage oral, par l’association Générique et l’historienne Maëlle Maugendre. En 2013, Fara Pohu réalise 8 entretiens pilotes, certains étant filmés et montés par Stéphanie Lataste, d’autres enregistrés en audio. En 2014, 22 entretiens sont ensuite réalisés et la collecte prend toute son ampleur.