Maquis & guérilleros

Résister à un occupant si déterminé imposait plus que de la discrétion. Il fallait accepter la clandestinité et la vie hors des grandes villes.

C’est ainsi que se sont créés les maquis, animés par la volonté de ne pas abdiquer face au nazisme. Mais sans organisation, point d’actions, ni de Résistance…

Maquis & guérilleros

Le maquis est un lieu, un groupe, un acte et un symbole.

On appellera « maquis » les groupes de résistants cachés dans des zones peu peuplées comme les forêts ou les montagnes.

Si les guérilleros prennent le maquis, c’est bien sûr par conviction républicaine, mais aussi par volonté de survivre.

Ils sont pourchassés, assassinés par les nazis et traités en ennemis par le régime pétainiste et les milices.

Ainsi, en rejoignant des résistants qui partagent les mêmes conditions de lutte, les guérilleros apporteront aux maquisards français leur expérience de la guerre civile en Espagne.

Maquis & guérilleros

Rôle des républicains

 

Avec la prise de pouvoir de Franco en Espagne, assurée par le soutien militaire d’Hitler et Mussolini, les républicains traversent massivement les Pyrénées.

Leur conviction républicaine et les souvenirs de combats aux côtés de Brigades Internationales les poussent tout naturellement à entrer en résistance.

Leur expérience de la guerre d’Espagne, avec des combats menés face à un ennemi mieux équipé, et leur instruction militaire avancée les rendent vite indispensables à la bonne marche des maquis.

Ils seront ainsi très souvent placés à des postes à responsabilités, se chargeront de la formation des résistants et participeront très activement aux opérations armées…

Maquis & guérilleros

Formation de résistants en Dordogne…

 

L’école de Montignac-sur-Vézère est un haut lieu de la formation et de l’endurcissement des résistants en Périgord.

La plupart des chefs des groupes de la Résistance dans cette région y sont passés, qu’ils soient espagnols ou français.

C’est ainsi que des jeunes résistants seront formés au maniement des armes et explosifs par des instructeurs républicains à Saint-Léon sur-Vézère, à l’Espicerie et à Combareytier.

Francisco Coy était l’un d’eux, un officier républicain gradé qui a grandement aidé les maquisards à la libération des territoires occupés.

Né en 1912 en Catalogne, Francisco Coy s’est formé aux combats dans l’armée républicaine espagnole.

À 24 ans, il affronte la rébellion franquiste.

Il assure les liaisons avec les Brigades Internationales en tant que « commissaire » de guerre et sera amené à côtoyer, entre autres, le général Tito.

 

Le 14 février 1939, il franchit la frontière en tant que commandant.

Mais il est en exil et sera ainsi interné dans les camps de Compagnies de Travailleurs Étrangers (Argelès, Agde et Hérault).

Malgré cela, il continue d’animer l’esprit de lutte dans ces compagnies, surtout en Corrèze.

 

En 1943, passé à la clandestinité et membre du maquis, il se voit confier le commandement de l’école des cadres à l’Espicerie de Fanlac.

Il devient le commandant Dubois, surnommé « Pistolete » par les paysans et les résistants, accompagnés par deux adjoints, le capitaine Fernández (dit « Deo Gracias ») et le lieutenant Braulio (dit « Orthiz ») à Turnac.

 

Plus tard, il deviendra l’adjoint du colonel Godefroy (dit « Rivière »), commandant inter-régional F.T.P.

À Limoges, il fut instructeur à l’École de Bataillon, où il côtoya le commandant Guingouin.