Tomas est né le 1er janvier 1921 à Moreda de Aller dans les Asturies. Il est le fils d’un employé des Postes engagé dans des activités syndicales.
Pour cette implication, il sera sanctionné d’une mutation en Galice puis en Catalogne, près de Barcelone (Igualada).
Là-bas, il était administrateur du bureau de poste de la ville. La surprise du coup d’état franquiste le propulse secrétaire de l’U.G.T. à Igualada.
Tomas, le fils, se porte alors volontaire pour la lutte face à Franco.
Il a 16 ans. Il reçoit donc une formation militaire accélérée puis part pour le front. Il participe notamment à la bataille de l’Ebre.
Il passe en France en 1939 à la défaite. Il est immédiatement interné au camp de Barcarès.
Il s’évade de ce camp et entre dans une Compagnie de Travailleurs Espagnols (C.T.E.).
Il se retrouve ainsi très vite engagé dans la résistance, à Luz-Saint-Sauveur dans les Hautes Pyrénées.
Il passe ensuite dans les maquis du Périgord près de Souillac mais changeant souvent de lieux pour ne pas être repéré.
Apprenant que son père est malade, il revient à ses côtés à Bordeaux.
Il travaille alors comme électricien à la Base sous-marine.
En juillet 1944, à l’arrêt des travaux sur la base, il rejoint de nouveau les maquis de la Dordogne.
Son unité et d’autres renforts, prennent la direction de Bordeaux, de nouveau, et attaque une importante troupe allemande à Caudrot.
Tomas et ses camarades résistants en sortiront vainqueur et libèreront cette ville de l’occupant.
Il se dirige ensuite vers Libourne pour aider à sa reprise, puis à Bordeaux pour rejoindre les troupes du commandant Casado au moment de la libération de la ville.
Il est ainsi intégré à la 24ème division des guérilleros espagnols et fut finalement engagement sur le front du Médoc. Il fit plus tard partie du 9ème bataillon de Sécurité.
Démobilisé, il s’installe à Bordeaux et y travaille.
Il décédera le 21 octobre 1981 après une vie pleine d’un engagement résistant mouvementé.